OUVERTURE
Du mardi au samedi : 13h à 19h – Le dimanche : 11h30-13h30 / 14h30- 18h
VISITES COMMENTÉES
LES MERCREDIS – 17H
LES SAMEDIS – 15H
LES DIMANCHES – 11H ET 12H (visites flash retour de marché) + 16h
Le festival PRISME – Argentique du futur – met à l’honneur depuis 2018 un cinéma argentique contemporain inventif et engagé, dans un jeu d’interférences avec d’autres disciplines artistiques : arts sonores, plastiques, performatifs, photographiques. PRISME entend explorer le cinéma sous de multiples facettes, qu’il prenne la forme d’installations, de films linéaires, de performances cinématographiques, qu’il se déploie dans un espace d’exposition, scénique, une salle de cinéma ou encore dans l’espace public. Proto, pré, post, para cinéma ou cinéma élargi, PRISME revendique un cinéma protéiforme au large spectre de possibles.
C’est dans cet esprit que l’exposition « MUTATIONS – MIGRATIONS, métamorphoses du cinéma » propose de découvrir les multiples potentiels de glissements et de reconfigurations du médium cinématographique depuis les salles obscures jusqu’aux espaces d’exposition.
En retournant aux composantes intrinsèques du cinéma argentique – spatialité, temporalité, dispositif, lumière, son, mouvement – les œuvres présentées interrogent la nature même du cinéma et bousculent la définition parfois étroite qu’en retient notre monde contemporain.
Par des processus d’immersions, de détournements, de recombinaisons ou d’hybridations, les artistes rompent spatialement et temporellement avec les logiques et la narration classique du cinéma traditionnel et viennent élargir les possibles de ce medium tout en interrogeant sa place dans l’histoire de l’art.
Sans vouloir tendre vers l’exhaustivité, l’exposition fait référence tant à la naissance du cinéma et à ses parentés techniques avec la photographie ou l’imprimerie, qu’elle propose des jeux de reflets avec la peinture, envisage ce medium dans une dimension sculpturale et une possible fixité, ou encore esquisse une ouverture vers les logiques propres à l’image en mouvement numérique.
Au fil des œuvres présentées, elle aborde certains des questionnements historiquement liés à de ce qui est parfois nommé « expanded cinema»1 ou « cinéma d’exposition » : dimension psychique, mentale et perceptive des dispositifs immersifs, matérialité de l’image, recherches plastiques, dialogue entre art et technique, réflexions sur les dispositifs et leur obsolescence.
Autant de sujets, qui près de cent vingt-cinq ans après l’émergence du cinéma, ne cessent d’être réactivés nourrissant un potentiel de réinvention infini.
1 .Le terme « Expanded cinema » a été inventé et théorisé en 1970 par le chercheur Gene Younglood spécialiste de l’histoire et
de la théorie des cinémas altérnatifs
Artistes : Johann Lurf ; Rebecca Erin Moran ; Wim Janssen ; Sandra Gibson et Luis Recoder ; Peter Tscherkassy ; Louisa Fairclough ; Cécile Fontaine.
Mercredi 1er décembre
18H00 – Visite guidée en présence des artistes
Louisa Fairclough, Cécile Fontaine
et Wim Janssen
19H00 – Vernissage
Wim Janssen, né en 1984 en Belgique, vit et travaille à Anvers. Sa pratique artistique s’articule autour du sens et de l’esthétique des médias et de l’impact qu’ils ont sur nos vies personnelles. Ses œuvres prennent la forme de sculpture et d’installations cinétiques, de films, de vidéos dans une esthétique souvent minimaliste.
Dans sa pratique Wim Janssen tente notamment de donner forme à la notion de parasitage par le biais de procédés en apparence lents et inefficaces.
Né en 1982, Johann Lurf est un artiste cinéaste autrichien issu de la peinture : de 2002 à 2009, il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne jusqu’à ce qu’il se tourne vers le cinéma.
Cet artiste réalise à la fois des films et des installations .
Il a réalisé de nombreuses œuvres cinématographiques expérimentales (courts comme longs métrages) dont certaines représentées et récompensées lors de festivals internationaux.
Il joue sur les formes, le mouvement, la structure et la perception. Il s’adonne aux films analogiques et numériques , aux images trouvées comme à ses propres plans.
Ses œuvres examinent la société, les codes, les normes, la perception et l’histoire du développement du cinéma lui-même. Il prête attention aux propriétés et aux potentialités de son média choisi (que ce soit en analogique ou en numérique).
Sandra Gibson (1968, USA) et Luis Recoder (1971, USA) travaillent ensemble depuis les années 2000 et sont installés à New York.
Ils réalisent des œuvres de cinéma élargi et des projections performances. Leur travail est présent dans les collections de musées d’art majeurs tels que le Whitney Museum of American Art à New York, le Memorial Art Gallery à Rochester ou encore le Museum Kunstpalast à Dusserdorf. Ils sont actuellement professeurs invités pour le programme d’études cinématographiques de l’Université du Colorado à Boulder et enseignent également ponctuellement à CalArts (California Institute for the Art).
Née en 1957 dans le sud de la France, Cécile Fontaine grandit sur l’île de la Réunion dans l’océan Indien. Elle étudie l’art en France (1975-1979) et à Boston, États-Unis (1980-1986), où elle commence à faire des films en 1982 suite à un cours du soir au Massachussetts College of Art, puis comme élève à plein temps à l’école du Museum of Fine Arts, section cinéma. Revenue en France en 1986, elle vit depuis à Paris, enseignant l’art à plein temps dans une école primaire et réalisant régulièrement des films. Cécile Fontaine est l’une des artistes les plus productives du cinéma expérimental (plus de 50 films à son actif). Travaillant principalement en found footage (récupération de pellicules dans le but de créer un nouveau lm), elle est devenue un modèle pour de nombreux cinéastes.
Rebecca Erin Moran né.e. en 1976 est un.e. artiste islandaise américaine basée entre Reykjavík et Berlin qui est diplômé.e. de l’Art Institute of Chicago en 2000 et qui a largement exposé en Islande, en Europe et en Amérique du Nord.
I.elle travaille dans le domaine de l’installation, du film, du son, de la performance et de la sculpture et fait référence aux espaces liminaires et à l’expérience non tangible. Sa pratique embrasse toutes les nuances des états intermédiaires et les notions de fluidité, d’impermanence et de répétition :en effet, ses œuvres utilisent souvent des matériaux qui évoluent, s’adaptent et se transforment à travers le temps .
Peter Tscherkassky est né à Vienne en 1958. De 1977 à 1979, il étudie le journalisme et les sciences politiques à l’Université de Vienne.
En 1979 il commence à étudier la philosophie à Berlin et à Vienne. Il acquiert ensuite une caméra Super 8 la même année, avec laquelle il réalise ‘Kreuzritter’. Il est membre fondateur en 1982 de la toute neuve Coopérative de cinéastes autrichiens. Il en démissionne en 1993.
Il rédige en 1985/1986 une thèse intitulée « Film + Art : vers une critique esthétique de la cinématographie ». Il obtient un doctorat en philosophie en 1986. Il commence en 1984 son activité de conservateur avec la présentation de “überBlick – Super-8-Filme aus Österreich” à Berlin. De 1987 à 1991 il organise des rétrospectives sur l’avant-garde autrichienne dans plusieurs villes européennes.De 1989 à 2002, il enseigne la réalisation de films à l’université d’art et design industriel de Linz.Depuis 1998, il donne des cours de communication audiovisuelle appliquée au film à Vienne. Le point commun de sa production variée réside dans la critique des conventions régissant le cinéma narratif.” LightCone
Louisa Fairclough vit et travaille à Bristol. Elle est diplômée de la Slade School of Fine Art (UCLA, Londres ) en 2000.Dans sa pratique, Louisa Fairclough a régulièrement recours à la voix, à la lumière, au sol ou aux courants marins en tant que matière première de ses œuvres qui prennent la forme de boucles de films, d’enregistrements de terrain, de performances, d’installations sonores et de dessins. Très impliquée dans la recherche autour du cinéma expérimental, elle a cofondé le BEEF (Bristol Experimental and Expanded Film ) qui a pour objectif de soutenir et d’encourager la pratique du cinéma expérimental à Bristol.