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Projection iodée

Projection

L’estuaire accueille avec plaisir le festival après un premier rendez-vous manqué l’année dernière.

L’équipe du cinéma Jacques Tati déploie son écran pour accueillir quelques films de la sélection 2021. Solarisation, ombres, lumières, paysages, fleuves, blockbusters et déraillements au programme !

 

Tous les fleuves s’appellent le Nil de Gustavo Jahn
2021 / 16mm / 8’

En flânant au bord d’une rivière, nous sommes traversés par des images scintillantes réfléchies sur la surface verte de l’eau. Le paysage nous transforme, en même temps que nous le traversons et le transformons en retour.
Court-métrage expérimental poétique, les images de ce film sont le produit de rencontres, avec la nature et avec les gens aussi. Ce sont des images qui respirent, qui existent dans leur propre temps et qui nous invitent à échanger notre propre temps avec leur temps.

 

The bearers of memories de Miglė Križinauskaitė Bernotienė
2020 / 16mm vers DCP /13’

Avec chaque moment – un souvenir de plus. Mais la mémoire devient parfois aveugle et ce qui reste devient flou.

 

A proposal to project in Scope de Viktoria Schmid
2020 / 35mm / 8’

Filmé en 35 mm au cours d’une journée, entouré de dunes, de mer et de forêts sur la côte lituanienne, Schmid reconfigure l’écran comme une toile vierge sur laquelle la lumière du soleil, le vent et l’ombre créent une nouvelle forme séduisante d’art cinématographique.Viktoria Schmid met l’environnement hors cadre, transformant l’écran en une sculpture dans les dunes. Le vide grand écran devient une surface de projection pour un jeu d’ombre et de lumière, de soleil et d’arbres.

 

Frankston de Patrick Tarrant
2020/ 16 mm vers DCP /21’

Frankston est une étude de l’endroit où a grandi l’artiste, un satellite de Melbourne avec des bandes de nature et des vues sur la plage.
Le caractère carrément banal des occasions et des festivités offertes par Frankston, et l’ambivalence que l’on peut ressentir en y retournant, font néanmoins naître une nouvelle esthétique : la symphonie suburbaine. Dans ce cas, la symphonie est rendue dans des teintes et des luminescences étranges comme s’il affirmait la représentation de Robin Boyd de « la laideur australienne » en 1960, où il affirme que « le goût est devenu si terne et insensible que tout ce qui peut surprendre des rétines blasées est considéré comme réussi. »

 

Goldman Crash d’Etienne Caire
2018 / 16mm / 9’

Godzilla vomit sur l’écran 20 ans de blockbusters hollywoodiens frelatés dans un grand râle sexuel qui fait
s’effondrer les tours jumelles du World Trade Center, signe cabalistique annonciateur de la Crise des subprimes. Ah, si l’armée n’avait pas jetée des produits toxiques dans la rivière. Un film supersonique.

 

Train Again de Peter Tscherkassky
2021/ 35mm / 20’

Hommage à Tree Again de Kurt Kren , ce film consiste en un recyclage de vieilles pellicules, des rushes empruntés à de
nombreux films, qu’il découpe et met en boucle dans des collages particulièrement complexes, constitués de photogrammes abstraits et composites.
Des dizaines de photogrammes s’entremêlent et se superposent, si bien que la matérialité de la pellicule semble prévaloir sur le contenu narratif. Plusieurs outils sont utilisés : la superposition d’images, la manipulation de la matière cinématographique elle-même l’utilisation de l’analogie et de la superposition pour créer une énorme métaphore de 20 minutes sur le cinéma.