Comme un petit avant goût des Saisons Partagées du Jardin C dont l’ouverture « officielle » aura lieu le 1er juin, L’Œil d’Oodaaq et MIRE s’associent pour une programmation intense en deux temps. La soirée démarrera au Blockhaus DY10 avec une première performance mêlant cinéma et son, se poursuivra par une déambulation musicale vers le Jardin C où l’on pourra écouter et voir deux performances venues de New-York et de Kyoto et une projection de vidéos d’artistes, le tout agrémenté d’un bar pour se rafraîchir et se restaurer.
• 19h30 Blockhaus DY10 : Performance
Kinski wanted Herzog to direct, but he turned it down de Guillaume Vallée, cinéaste expérimental, avec le musicien Hazy Montagne Mystique (Canada)
Dispositif comprenant projecteur 16mm et vidéo analogique, dans le but de créer une image psychédélique, écho au rêve brisé de Kinski, face au refus d’Herzog de réaliser un film sur le violoniste fou Paganini. La trame sonore immersive nous plonge dans le brouillard, vers un néant audiovisuel. En partenariat avec le Set/30′.
• Entre 20h30 et 22h Jardin C
Interventions musicales de Tamio Shiraishi et Michiko K.Mical.
TAMIO SHIRAISHI (JAP/USA)
Saxophoniste débordant le jeu free, la sensualité des oiseaux en plus, Tamio Shiraishi se tient en permanence sur la corde raide des aïgus extrêmes, dans une belle confusion de souffrance sonore. Tamio Shiraishi a fait partie de la première mouture de Fushitsusha (avec Keiji Haino) avant de partir pour New-York en 1991 où il vit depuis, jouant le plus souvent dans les couloirs du métro ou sous les ponts des voies rapides, solitaire, halluciné. Il déambulera du Blockhaus DY10 jusqu’au Jardin C en passant par les Nefs et la Plateforme Intermédia.
MICHIKO K.MICAL (JAP)
Performeuse allumée, Michiko K.Mical joue de ce qui lui tombe sous la main : melodica, sax alto, percussions, piano, voix, junk metals de façon totalement libre… Elle a fait partie du collectif-baba NYC No Neck Blues Band et vit aujourd’hui à Kyoto où elle multiplie les rencontres. Michiko joue d’abord de son corps, dans une danse frénétique où le danger est présent : transe butô, performance actionniste… jouant autant de l’espace que du public.
• 22h Projection vidéo: (RE)PRÉSENTATION
Ce programme présente un inventaire de techniques de l’image en mouvement : captation de performance, animation de peinture, glitch de l’image, distorsion de bandes VHS, travail sur la pellicule, images de synthèse…
Les artistes jouent de l’image animée comme d’une partition et questionnent ainsi la re-présentation formelle par la répétition ou la ré-écriture. Ici la forme prend le pas sur le fond pour devenir sujet. L’enchaînement de ces vidéos, des supports qui se comparent et se répètent, révèle cette même idée.