PRISME #5 débarque à POL-N pour une soirée électrisante !
Issues de l’appel à films international de PRISME #5 et des coups de cœur de Mire, ces quatre performances se présentent comme de véritables formes cinématographiques vivantes puisant dans la technique et l’interdisciplinarité pour des expériences live de l’image en mouvement. Soirée concoctée à base de code binaire 4-bit manuscrit, claque-doigts, procession positive-négative et paysage sonore 35mm pour un voyage sensoriel des plus inattendus !
Retrouvez sur place une distro du Bibliobus ali buh baeh : édition artisanale de cassettes, vinyls, bouquins…
Bar + prix libre + distro en CASH ONLY !
Attention, début des sets à 20h précises !
PROGRAMME
The Mirror Egg de Floris Vanhoof (Belgique)
2021 / cinéma élargi / 35’
“Être à la maison pendant le confinement m’a donné envie de créer ce décor de sitcom miniature où chaque jour quelque chose de nouveau se produit, et d’emmener ma caméra en balade. Les situations absurdes pour les habitants du plateau et moi-même ont donné lieu à ce flux d’images superposées.”
Un code binaire 4-bit et un long code hexadécimal, notés sur papier, ont été utilisés pour positionner, superposer et répéter ce qui a été filmé sur 30m de film 16mm. La performance débute avec un faisceau laser diffracté dans des bulles de savon dans un verre. Deux photodiodes traduisent les variations subtiles and brutales de lumière en son stereo. Par la suite, le projecteur 16mm modifié est lancé par télécommande et l’artiste débute son set électronique live. Une part importante de cette performance est de soigneusement doser le son et les visuels, prenant en compte ce qui doit être vu, entendu et ce qui doit être omis afin que l’imagination prenne le relais de la perception.
“Tourner son regard vers le dedans plutôt que le dehors.”
Tiny Explosions Up Close de Melanie Clifford et Matt Davies (Bristol Experimental and Expanded Film, UK)
2021 / cinéma élargi / 30’
Une exploration intime de l’infinitésimale étincelle : le clac-doigt/point fulminant via une projection noir&blanc 16mm, vinyle sur platines, et son live.
Melanie Clifford et Matt Davies présentent une nouvelle oeuvre créee spécifiquement pour PRISME #5 utilisant le film photochimique et le processus de reproduction de son analogique pour creuser l’instant de l’explosion et ses conséquences. L’exploration débute avec l’interaction du film avec des grains de minéraux translucides imprégnés de fulminate d’argent, enroulés dans des feuilles à cigarettes et tenus dans la sciure protectrice. Le bref flash à l’instant même de l’explosion assombrit à la fois le nitrate et le fulminate d’argent. La chaleur et la friction excitent le fulminate d’argent et sont crées par cette excitation et affectent le film.
An Infinite Line Blurring Time de Luis Macias & Alfredo Costa Monteiro (Espagne)
2021 / cinéma élargi / 30’
“Nous ne cesserons pas d’explorer. L’ aboutissement de toutes nos quêtes sera d’atteindre l’endroit même d’où nous étions partis” T.S. Eliot
Un couloir de ressorts amplifiés et quatre projecteurs 16 mm se tissent progressivement sous nos yeux jusqu’à former un entêtant mur de son.
“An Infinite Line Blurring Time montre comment l’image et le son peuvent être intimement liés dans une turbulente circularité pouvant mener à la confusion. Pour éprouver cette hypothèse, nous avons construit un dispositif permettant de recréer un espace en constante mutation. En dehors du cadre, nous trouverons toujours un autre cadre dont il faut se débarrasser.”
Umbràfono de Enrique del Castillo (Espagne)
2021 / Concert de son optique / 30-40’
Performance live comportant un lecteur optique capable de transformer un stimuli lumineux projeté sur une cellule photosensible en son. Ces stimuli lumineux sont générés par un faisceau de lumière traversant des films celluloïds conçus à partir d’un schéma de relation entre les fréquences d’ondes des notes et la répétition de formes géométriques afin que des sons harmonieux, des bruits, des textures sonores et des atmosphères puissent être obtenus.
Ce projet est basé sur le système de lecture optique-analogique utilisé dans le cinéma depuis 1919 pour lire les bande-sons des films. Les têtes de lectures ont été modifiées pour pouvoir lire plusieurs voix simultanément et pour fonctionner comme des instruments indépendants. Les pièces du dispositif ont été endommagées et manufacturées par l’auteur, tout comme les films utilisés qui sont des compositions originales sans copie existante.