Après un temps fort à Nantes aux couleurs composites et hybrides de SPECTRAL, l’aventure prisme#7 – argentique du futur migre une nouvelle fois (la 5e !) à Saint‑Nazaire pour une reprise de 8 films de la sélection au Cinéma Jacques Tati. Au programme, 4 classiques
ultimes du cinéma expérimental en provenance des Pays‑Bas et du Japon et 4 nouveautés qui prouvent une fois de plus l’extrême vitalité du cinéma contemporain sur support argentique.
PROGRAMME :
Signals de Petra Graf (DE/AUST)
2024 / 16 mm / couleur / sonore / 2’26 / proposé par MIRE
« Des tubes semblent sortir des hautes herbes sèches tandis que des enregistrements de cris de chauve-souris se font entendre. La tête d’un phare délivre lentement son appel binaire, accompagné d’une profonde tonalité industrielle et encerclante. Une réponse se dessine sous les traits d’un deuxième ensemble de tubes, saillant d’un immeuble comme des canons. Les signaux, à la fois auditifs et visuels, peuvent être lus comme une sorte de Morse abstrait. »
NYC RGB de Viktoria Schmid (AT/US)
2023 / 16mm / couleur / sonore / 7′ / proposé par MIRE
« Dans NYC RGB, Viktoria Schmid nous montre New York comme nous ne l’avons jamais vu, grâce à des procédés empruntés à l’histoire du film couleur. Les images, exposées trois fois à travers des filtres de couleurs différentes, mêlent les éléments chromatiques, spatiaux et temporels de manière à créer une perception qui ne peut exister qu’à travers le médium argentique. Une preuve de la capacité du cinéma à faire éclater une réalité nouvelle. Ce film appartient à une série d’oeuvres dans lesquelles Schmid se penche sur les premiers procédés couleur de l’histoire. »
Musique de Liew Niyomkarn.
Rode Molen de Esther Urlus (NL)
NL / 2013 / 16 mm / sonore / 5’ / proposé par Mire
Une exploration des techniques de tirage de film. Le point de départ et l’inspiration de ce film sont les tableaux de moulins de Piet Mondriaan, particulièrement Rode Molen. Dans le film, la couleur est créée par des expositions multiples à travers différents masques au cours du tirage. Selon le procédé de tirage utilisé, les couleurs se combinent de deux façons : par synthèse additive ou soustractive.

Où ces limites qui nous guettent se mettent à vaciller de Sophie Watzlawick (DE)
2024 / 16mm / NB / sonore / 13′ / proposé par LaborBerlin
At the heart of the human being, in the air and under the sea.
Beyond these tableaux, the worst is happening.
An invisible off-screen disaster
Shedding de Vicky Smith (GB)
2024 / 16mm / noir&blanc / silencieux / 4′ / proposé par MIRE
« Une performance pour caméra Bolex dans laquelle les notions de stabilité et de mouvement sont physiquement mises en oeuvre en filmant à différentes vitesses de prise de plan. Une figure immobile, saturée de lumière, apparaît comme largement surexposée. Tandis que les couches de l’émulsion se délogent et pèlent, il devient visible que l’exposition est correcte et qu’en réalité la luminosité est causée par des superpositions multiples et répétées. »
Thunder de Takashi Ito (JP)
1982 / 16mm / couleur / sonore / 5’ / proposé par BAL
« Femme foudre illuminant la nuit. (Y.G.) »
Hong Kong (HKG) de Gerhard Holthuis (NL)
1999 / 35mm / sonore / 12’ / proposé par Filmwerkplaats
En 1998, l’aéroport Kai Tak situé au milieu de Hong Kong fut fermé. Approcher Kai Tak fut une expérience unique pour les passagers. Hong Kong (HKG) est un film à propos de l’approche et du passage des avions au milieu de la ville. Une observation de la fin de ce siècle.

#11 (MAREY <-> MOIRE) de Joost Rekveld (NL)
1999 / 35mm / sonore / 21′ / proposé par Filmwerkplaats
# 11 (MAREY <-> MOIRE) is a film in which all images were generated by the discontinuous recording of a line’s movement. This is a film about intermittence which is at the bottom line of cinema. This manner of « divide and conquer » is in the end our only way of apprehending and manipulating the flux which surrounds us.
