Lumière sur Montréal expérimental – par la lumière collective

Projection

Mire a le plaisir d’accueillir, lors de sa tournée française, Emma Roufs, cinéaste et cofondatrice de la lumière collective, pour une soirée mettant à l’honneur le cinéma expérimental montréalais contemporain !

“Lumière sur Montréal expérimental” consiste en un programme de courts-métrages possédant tous une certaine qualité viscérale. Ces films singuliers nous permettent de questionner notre rapport à l’architecture, au corps, à la mémoire, à notre environnement ainsi qu’à la matière et aux médiums filmiques et cinématographiques. Les artistes font appel à divers moyens et médiums de production (Super 8, 16mm, 35mm, photographie, vidéo numérique, animation) révélant la richesse des approches et pratiques exploratoires de la communauté artistique montréalaise.

infos pratiques

La projection aura lieu dans nos locaux au 17 rue Paul Bellamy // la 3ème cour tout au fond puis en haut de l’escalier à gauche

Apéro à 18h 30 // Début de la projection à 19h30

Deux films du programme seront projetés en 🖤35 mm🖤 YOUHOU !!!

Une participation à prix libre est demandée,  qui sera reversée aux cinéastes.
La capacité de nos locaux étant limitée, il est conseillé de réserver auprès de louise@mire-exp.org

See you there ! 

programme

Sous-ex de SAMY BENAMMAR
2022 / 7 mins 38 secs / numérique / sonore

Au silence des chambres noires, succède le hurlement du scanner qui ressuscite nos étreintes  suantes sur le film. De cette caresse, il ne reste que la violence d’une image ; de ton sexe une
ombre ; de nous fluides, une émulsion ; de nos amours, des solitudes.

 

Le Silence a disparu de SARAH SEENÉ
2018 / 2 mins 34 secs / Super 8 à numérique / sonore

Le silence a subitement disparu quelque part au milieu du mois de janvier 2019, à la suite d’un événement traumatique survenu un an auparavant. Depuis ce jour, plusieurs  »bruits blancs », scintillements auditifs et autres fréquences dysfonctionnelles m’accompagnent à chaque moment du quotidien, comme une superposition de symboles impalpables du trauma. Ce film-autoportrait tourné en Super-8 illustre le chaos sensoriel provoqué par ce que l’on nomme les  »acouphènes permanents », qui relèvent de la typologie des douleurs dites  »fantômes », semblables à d’inépuisables vagues d’ondes sonores qu’il m’a fallu apprivoiser afin de définir un nouvel état du silence.

 

Somme de ANNE GOLDEN
2004 / 11 mins 38 secs / vidéo à numérique / sonore

Voyages nocturnes d’une femme insomniaque.

 

 

THUYA de ANTOINE LAROCQUE co-réalisé par ANTOINE PROVENCHER
2019 / 16 mins / 56 secs / numérique / sonore

Dans un équilibre fragile et poétique entre des images de sources variées,
Thuya explore le territoire où nous avons grandi ainsi que la façon dont les gens y vivent.Ce
projet a principalement été réalisé en une journée d’improvisation, au hasard des rencontres et
des images trouvées.

 

Bulletin spécial de YOUSRA BENZIANE
2017 / 4 mins 40 secs / numérique / sonore

Bulletin spécial explore la façon dont les lignes tracent nos vies.

 

 

Ville Marie de ALEXANDRE LAROSE
2006-2009 / 12 mins 16 secs / 16mm à 35mm / sans son

Ce projet s’inspire d’un rêve récurrent au cours duquel je tombe du haut d’un édifice en
faisant face au ciel. Quelques instants plus tard, alors que j’anticipe fortement l’impact au
sol, je constate que je suis en train de rêver. À défaut de me réveiller en sursaut, tout le
paysage défilant devant moi se transforme graduellement en une sorte de néant. Le rêve
change alors de trajectoire et la collision avec le sol n’a jamais lieu.

 

4min15 au révélateur  de MOÏA JOBIN-PARÉ
 2015 / 4 mins 44 secs / numérique / sonore

Une jeune femme voit et capture, développe et gratte. Elle recoud des images. Technique
mixte de la ville en fragments.

 

Granular Film Beirut de CHARLES-ANDRÉ CODERRE
/ 2017 / 7 mins / 16mm à 35mm  / sonore

Réminiscences d’un voyage à Beyrouth. La mer. Les palmiers. Les immeubles. Les éléments se
fondent sous le battement de mes paupières. Mes souvenirs ont maintenant leur propre vie
séparée de mon existence.

 

Four seasons bouquet de EMMA ROUFS
2022 / 03 mins 25 secs / Super 8 à numérique / sonore

La nature et le corps au travail au cours d’une année à la fois paralysante et mouvementée sur une terre étrangère. “En ce lieu, le souvenir ne consiste pas seulement en un fragment du
passé qui nous ramène dans le temps, mais en quelque chose de tangible qui fait de nous qui
nous sommes à cet instant.” – RT

 

Souvenir No.1  de BENJAMIN R.TAYLOR
2018 / 05 mins / numérique / sonore

La nostalgie tombe. Une lune de miel. Des vacances. Un souvenir optique. La première réelle
copie. Bruit blanc. L’eau coule.

 

 

la lumière collective

Fondée en 2016, la lumière collective est un collectif d’artistes et de programmateurs à Montréal (Canada) qui croient en la création d’un cinéma et d’espaces cinématographiques favorisant la rencontre tant artistique qu’humaine. Le soir, la lumière collective est un micro-cinéma qui présente des films, des vidéos et des œuvres issues du cinéma élargi produits par des artistes canadiens et internationaux. La
lumière collective est un des rares lieux sur la scène montréalaise qui présente des films dans leur format d’origine soit en Super 8, 16mm, 35mm et numérique. À chaque évènement, un des artistes invités est présent afin d’introduire son œuvre et pour répondre aux questions du public suite à la séance. Des droits d’auteur sont toujours versés. Le jour, la lumière collective est un studio partagé par des artistes-membres.La lumière collective facilite la tenue d’événements rassembleurs afin de créer des liens pour amplifier l’impact du cinéma indépendant et contribuer à son évolution.

biographies des artistes

SAMY BENAMMAR
Samy Benammar est un artiste et critique de cinéma. Après une maîtrise en études cinématographiques option recherche et création à l’Université de Montréal, il poursuit son travail d’écriture et de réalisation dans des projets développés autour d’enjeux sociopolitiques et
d’un traitement expérimental de l’image. Il a réalisé Peugeot Pulmonaire (2021), Assia (2016) et Chambre noire (2018). Ses textes peuvent être lus dans les revues Hors Champs, 24 images et Panorama cinéma.

YOUSRA BENZIANE
Yousra Benziane est la lauréate de la résidence artistique Regard sur Montréal dans lequel elle a réalisé le court-métrage Nitrate (2019). Le film était en ouverture des Rencontres internationales du documentaire de Montréal en novembre 2019. En mars 2020, le film a gagné
le prix de la critique internationale FIPRESCI pour le meilleur court-métrage canadien au festival REGARD. Le film a été nominé aux IRIS dans la catégorie meilleur court-métrage documentaire. Le film a eu sa première internationale à Vienna Shorts et continue présentement
sa vie en festivals. Bulletin spécial (2017) a été présenté au festival REGARD, sur les vols dʼAir Canada, au programme Québec en court présenté par la SODEC au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand et dans une vingtaine d’autres festivals. Il a gagné le prix du meilleur Très court-métrage à Courts dʼun soir. En 2016-2017, elle a présenté lʼinstallation Fuite au Musée des beaux-arts de Montréal dans le cadre de lʼexposition Lʼart de lʼinclusion.

CHARLES-ANDRÉ CODERRE
Charles-André Coderre vit et travaille à Montréal. Il réalise des films et travaille sur des projections 16mm en direct pour plusieurs performances et concerts de musique. Ses films sont distribués par Light Cone (Paris), CFMDC (Toronto) et Vidéographe (Montréal). Depuis 2017, il co-organise les évènements de musique expérimentale et de cinéma élargi OK LÀ!, à Verdun
(Canada).

ANNE GOLDEN
Anne Golden est commissaire indépendante et écrivaine dont les programmes ont été présentés au Musée national du Québec, Edges Festival et Queer Cinema City, entre autres. Elle a écrit pour FUSE et Canadian Theatre Review. Golden a participé à de nombreuses
présentations sur les pratiques de conservation, la distribution indépendante et, plus récemment, les films d’horreur. Golden est directrice artistique du Groupe Intervention Vidéo (GIV). Elle enseigne au département de Media Arts de John Abbott College. Son roman FROM
THE ARCHIVES OF VIDÉO POPULAIRES (Pedlar Press) a été publié en Mars 2016. Golden a réalisé une soixantaine de vidéos incluant LES AUTRES (1991), FAT CHANCE (1994), BIG GIRL TOWN (1998), et THE COMMUTER (2021)

ANTOINE LAROCQUE
Je suis un artiste en arts visuels né à Arthabaska en 1995. Mon travail se caractérise par une approche personnelle, brute et expérimentale de l’image. J’utilise principalement la photographie, la peinture, la vidéo, le texte et différentes techniques d’impressions. Je privilégie des moyens rudimentaires et des éléments trouvés dans mon quotidien. Je tente de transfigurer les codes esthétiques de la culture populaire de la région où j’ai grandi. Cet espace, majoritairement rural, se situe entre le Centre-du-Québec, l’Estrie et les Appalaches. Mes œuvres en vidéo sont distribuées par Vidéographe et ont notamment été diffusées durant Correspondance/Correspondence (Holden Gallery de l’Université de Manchester et Vidéographe) en octobre 2020 et au Fracto experimental film encounter de Berlin en mai 2018. Mai banqueroute, un recueil de photos, a été publié par Ok Cool Editions en mai 2019. Mon travail en peinture a entre autres été présenté à Projet Casa dans le cadre de Pictura Montréal en décembre 2020.

ALEXANDRE LAROSE
né en 1978 / vit et travaille à Montréal (Canada)
“Traversé, précisément, par une forme particulière de porosité avec le champ du documentaire, (le travail d’Alexandre Larose) constitue à la fois une investigation sensible et appareillée des catégories perceptives à travers lesquelles nous appréhendons le réel, et une rêverie éveillée
sur les labyrinthes de la mémoire. Son parcours l’a ainsi amené à prêter une attention de plus en plus accrue aux formes d’empreintes élaborées par le film, et la notion même de documentation – que ce soit d’un lieu, d’une situation, d’une configuration architecturale,
familiale ou mémorielle – y est centrale, tout en restant fondamentalement informée par les spécificités techniques du matériau qu’il emploie (…). La fonction de la technique dans son travail est donc déterminante, et Larose évoque lui-même volontiers ses films comme des
projets prescrits par l’instrument. -Éric Thouvenel, débordements

MOÏA JOBIN-PARÉ
Cinéaste au croisement de l’animation et de la photographie, Moïa Jobin-Paré produit depuis 2015 une création multidisciplinaire dédiée à l’image actuelle et ses formes hybrides et qui rassemble ses grandes passions : l’image en mouvement, le travail pictural, les pratiques
matérielles et numériques et le son. Elle a développé une technique singulière et innovatrice de grattages sur photographies argentiques, en fait des expositions et l’utilise pour réaliser des courts métrages.

EMMA ROUFS
Faisant appel aux technologies analogues et numériques, Emma Roufs est une cinéaste canadienne (québécoise) qui s’intéresse particulièrement aux approches propres au journal-filmé ainsi qu’à la mémoire et aux thématiques qui lui sont liées. Emma est membre et
administratrice de VISIONS ainsi que cofondatrice de la lumière collective, deux institutions vouées à la diffusion et promotion de pratiques cinématographiques expérimentales basées à Montréal, Canada. Ses films ont été présentés dans divers espaces de diffusion et festivals à
travers le monde, et sont distribués par Groupe Intervention Vidéo, Vidéographe et CFMDC. Son premier essai documentaire ATALAYA (2021) a été primé au festival Cinema on the Bayou (É-U) et à Vues du Québec – Festival de cinéma de Florac (FR).

SARAH SEENÉ
Sarah Seené est une photographe et cinéaste française basée à Montréal (Québec, Canada) dont le travail est intégralement dédié à la pellicule 35 mm, Super-8 et Polaroid. Née dans l’Est de la France en 1987, elle a obtenu une Licence de Lettres et Littératures
Modernes à la Faculté de Sciences du langage de Besançon et une Maîtrise en Recherches cinématographiques à la Faculté de Lettres et Langues de Poitiers. Son mémoire fût consacré à l’étude du concept de l’idiotie dans la Trilogie Cœur d’or du cinéaste Lars Von Trier.
Elle débute la photographie analogique de manière autodidacte, ayant accès à une chambre noire collective proche de son domicile. Depuis plusieurs années, elle développe une imagerie axée sur le portrait et le documentaire, caractérisée par une sensibilité et une poésie singulières qui questionnent l’intime et l’humain. Ses photographies ont été exposées et projetées dans plusieurs expositions personnelles et
collectives à l’international comme au festival Voix-off (France), au festival Revela-T (Espagne), à Présences Photographies (France), à la Biennale de photographie en Condroz (Belgique), au Centre d’artistes Atoll (Canada). Ses courts métrages ont été projetés dans plusieurs festivals internationaux comme au Ann Arbor Film Festival (États-Unis), au Festival du Nouveau Cinéma – FNC (Canada), à Videoex (Suisse), à Ultracinema (Mexique), ou encore à Analogica (Italie). Ses projets ont remporté plusieurs prix et récompenses : sa série Fovea a reçu le Coup de cœur du public du Prix Mentor (Canada). Son film Lumen a remporté le Best experimental short film award au Cinema on the Bayou Film Festival (États-Unis), le Best experimental documentary award au festival Doc.London (Angleterre), le Second prize du Rare disease film festival de Berlin (Allemagne), le Best experimental documentary award au festival Doc.Sydney (Australie) et le Best extreme short documentary award au festival Doc.Berlin (Allemagne). Son film Il fait gris dans ta tête tout à coup, co-réalisé avec Guillaume Vallée a remporté le Grand Prix du Jury des Rendez-vous Vidéo-Poésie (Canada).

BENJAMIN R.TAYLOR
Benjamin R. Taylor est un cinéaste qui explore les formes du cinéma expérimental et documentaire. Son travail se penche sur la géographie, l’architecture, la nature et la spiritualité. Ses films ont été présentés dans plusieurs festivals et galeries ici et là. Il est également programmateur de la série mensuelle de projections VISIONS et cofondateur de la lumière collective.