Un double programme pour un samedi après-midi de haute voltige ! Tubes absolus du cinéma expérimental, réactivation contemporaine d’enjeux politiques et existentiels historiques, ces deux séances viennent troubler la temporalité linéaire à coup de méditations photochimiques et de commentaires visuels brûlants de justesse…
- 14h30 – Performance
LUZ, CLARÃO, FULGOR – Augúrios para um Enquadramento Não Hierárquico e Venturoso, performance de Sílvia das Fadas, son par Robert Blatt (PT/ DE/ AT)
documentaire expérimental joué en direct / 16mm / couleur / sonore / 85’ / proposé par Laia
“Lumière, Clarté, Fulgurance – Augures pour un encadrement non hiérarchique et florissant” – a été suscité par l’anarchiste António Gonçalves Correia et ses expériences communales – tout d’abord, Comuna da Luz [La commune de la lumière], à Vale de Santiago/Odemira (1917-18), puis Comuna Clarão [La commune du feu], à Albarraque / Sintra (1926).
Se métamorphosant sous différentes formes, ce film élargi anticipe une fulgurante dé-hiérarchisation de l’acte de voir, tout en tentant d’offrir une pédagogie de la terre et de la convivialité dans la bio-région de l’Alentejo.
« En regardant obstinément les ruines d’une commune, nous cherchons des augures. »
- 17h – Projections
La promesse de s’en mettre plein les yeux : alternance de hauts contrastes noir & blanc, immersions en densité chromatique et caresses de subtiles gammes de gris.
Attention, séance contenant un certain nombre de tubes absolus du cinéma expérimental !
PROGRAMME :

Où ces limites qui nous guettent se mettent à vaciller de Sophie Watzlawick (DE)
2024 / 16mm / NB / sonore / 13′ / proposé par LaborBerlin
Au cœur, en vol et submergés
Tableaux hantés par un désastre hors-champ
Film Studie de Hans Richter (DE)
1926 / 16mm / NB / sonore / 5’ / proposé par BAL
« Un oeil tourne dans l’espace. Un visage se dédouble. Des yeux multiples, énucléés, adoptent un mouvement circulaire et paraissent appeler, chez le spectateur, la naissance d’un autre regard démultiplicateur de visages, visiteur de reflets et d’instantanés, métamorphoses accompagnées de copeaux de lumière et de colonies de canards en négatif. Musique douce d’yeux et de visages. »
Impresiones en la alta atmósfera de José Antonio Sistiaga, ES
1989 / 70mm vers 35 mm / sonore / 7 ‘ / proposé par CraterLab
»«Avec lui, la peinture trouve le mouvement. Ses tableaux bougent. Ils sont cinéma (…). Dieu, ou un créateur à son niveau semble vivre en cette oeuvre édifiée sur le temps.» Mariano Sanchez
Vision imaginaire d’un monde cosmique en perpétuelle mutation suggérant le drame cosmogonique de l’univers. »
Earthearthearth de Daïchi Saïto,CA
2021 / 35mm / 30’ / proposé par Craterlab
L’aube point où la terre est chair,
Où les os sont échos ;
Tu as survécu à des extinctions –
D’étoiles, de cieux, de sable, de mers ;
Enfin le futur nous rattrape,
Et tous les morts sont devant nous.
Production : Daïchi Saïto, Oona Mosna
Image, montage : Daïchi Saïto
Improvisation sonore : Jason Sharp
Rode Molen de Esther Urlus
NL / 2013 / 16 mm / sonore / 5’ / proposé par Mire
Une exploration des techniques de tirage de film. Le point de départ et l’inspiration de ce film sont les tableaux de moulins de Piet Mondriaan, particulièrement Rode Molen. Dans le film, la couleur est créée par des expositions multiples à travers différents masques au cours du tirage. Selon le procédé de tirage utilisé, les couleurs se combinent de deux façons : par synthèse additive ou soustractive.
Hong Kong (HKG) de Gerhard Holthuis, NL
1999 / 35mm / sonore / 12’ / proposé par Filmwerkplaats
En 1998, l’aéroport Kai Tak situé au milieu de Hong Kong fut fermé. Approcher Kai Tak fut une expérience unique pour les passagers. Hong Kong (HKG) est un film à propos de l’approche et du passage des avions au milieu de la ville. Une observation de la fin de ce siècle.
