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Hallucinations collectives

Projection, poésie sonore et visuelle

Une soirée sur le ton de l’altération des sens. D’un côté, l’apparition du cône de lumière d’Anthony McCall est conditionnée par la diffusion de la fumée, le film se change en volumétrie lumineuse. De l’autre Flore Audebeau et David Chiesa (Lindors) inventent un procédé immersif à travers lequel les spectateurs expérimentent le noir comme matière. Lumière et temps résonnent avec les travaux d’Anthony McCall, et ne se révèlent pleinement qu’habités par des corps.

 

 

Anthony McCall (EN) – Line describing a cone

 

Cinéaste d’origine britannique installé à New York, Anthony McCall est une figure majeure du cinéma expérimental des années 70. Avant tout connu pour ses œuvres de « lumières solides», il a exposé dans de nombreuses institutions européennes et américaines.

« Ce film existe uniquement au moment présent, au moment de sa projection. C’est le premier film dont l’existence est réelle, dans l’espace à trois dimensions. L’espace, le temps dans lesquels il se déroule sont réels et non fictifs. Pour le voir, il n’y a pas de place privilégiée, chaque place révèle un aspect différent. Le spectateur peut se déplacer autour de la forme lumineuse qui émerge lentement, et ainsi participer au spectacle. » (A. McCall).

 

 

Flore Audebeau (voix et action), David Chiesa (musique), Sébastien Perroud (lumières) (FR) –  Lindors

 

Vous êtes dans le noir total. À ce moment limite, vous pouvez encore espérer ne pas vous perdre, mais pour combien de temps…Apparaissent des points, puis des dizaines, bientôt des milliers. Des formes en mouvement se constituent et se désagrègent en même temps. Des lignes horizontales et verticales structurent l’invisible, et le noir à nouveau, comme un silence.
Autour du texte poétique Noir, extrait du manifeste le Signe = de Christophe Tarkos, David Chiesa, Flore Audebeau et Sébastien Perroud invitent les spectateurs dans la matière noire dense. Le dispositif vidéo est librement inspiré du «expended cinema» d’Anthony McCall. Deux vidéo-projecteurs, deux stroboscopes, un laser de chantier, deux machines à fumée, six haut-parleurs et une contrebasse accompagnent le texte de Christophe Tarkos.