Proposé par l’association de distribution Light Cone, Scratch Projection est un outil privilégié de promotion du cinéma expérimental par le biais de projections régulières à Paris.
Pour cette séance, Light Cone invite Mire qui propose une programmation sur le temps, en écho aux explorations menées à travers les actions de l’association et les réalisations de ses adhérents au laboratoire.
Si le cinéma est au premier regarde l’art du mouvement il est aussi l’art du temps. Le cinéma permettre de comprimé ou délattée le défilement temporal. Le temps peu avancé et recoule, être sujet a des ellipses ou des bégaiements, il peu être consécutive ou successive. Dans le temps successifs deux événements se suivent dans le temps, mais pas forcément de façon continue. Cela nous pose la question de notre perception du temps et de la temporalité dans laquelle on vit. Ces films travail le « disjointure » du temps, de l’histoire et du monde, de notre temps. Comme dise Hamlet dans le pièce de Shakespeare, The time is out of joint.
Séparation du temps : les temps successifs
COLOUR SEPARATION de Chris WELSBY 1974-1976 / 16 mm / coul / sil / 2′ 30
Ce film est basé sur le procédé de la séparation des couleurs. Dans l’image composite qui en résulte, toute chose qui se meut, s’incarne dans la couleur primaire ou secondaire, tandis que tout ce qui est fixe a été filmé trois fois avec les trois filtres et représenté selon les couleurs «exactes».
BESENBAHN de Dietmar OFFENHUBER 2001 / Beta SP / coul / son / 10’ 00
Prendre conscience du processus de perception : à travers les médias, cela devient possible et impossible à la fois. En ce qui concerne l’image en mouvement par exemple, il est clair que ce qui compte le plus, c’est ce que l’on voit se mouvoir et non le processus qui entraîne ce mouvement. De ce fait, on a tendance à perdre de vue que l’image en mouvement ne pourrait exister sans l’illusion de la perception d’images isolées.
INTERVAL II de Suki CHAN 2008 / Beta SP / coul / son / 18’ 21
Dans INTERVAL II Chan utilise les techniques d’image par image pour accentuer le mouvement passagé de la lumière sur les structures, soulignant ainsi leur forme physique au sein du paysage transformé. Alternant micro et macro, elle sonde les traces de présence humaine à l’intérieur des bâtiments, ainsi que les changements sociaux et culturels dans les sociétés respectives.
THE BIRD FEEDERS de Walter UNGERER 2008 / Mini DV / coul / son / 13′ 48
Un homme et une femme, tous les deux plus très jeunes, suivent chez eux leur petite routine. Le film utilise la technique de « l’arrêt sur image » ou celle « l’intervalle de temps ». Ceci crée un effet de staccato visuel très notable dans le son lorsque les deux personnages parlent. Avec cette technique, seuls de petits fragments de la conversation sont enregistrés créant de nouvelles phrases et significations.
BEIJING 1988 de Rose LOWDER 1988-2011 / 16 mm / coul / son / 12′ 17
Musique de François Alexis Degrenier.
La Chine vue à partir de Beijing mai 1988, une année avant la révolte de Tia’nanmen au printemps 1989, où les traditions des anciennes philosophies
et pratiques sociales confrontent l’ambition de l’idéologie politique et économique de l’état.
TIME STEPPING de William RABAN 1974 / 16 mm / coul / son / 17’ 00
Le motif de ce film consiste en une rangée de maisons de ville murées avant leur démolition. Deux caméras filment en alternance ces façades abandonnées, selon deux points de vue changeants. Elles font des panoramiques en sens opposé et déploient une image qui semble déborder de l’écran. Les durées autant que la séquentialité des plans n’avaient pas été préétablis. Les motifs induits par les plans prennent la forme d’un jeu spatio-temporel dans lequel l’action ou le mouvement d’une caméra provoque une réaction correspondante de la seconde caméra.