L’art prend l’air

Depuis 2009, Mire ouvre ses portes pour l’Art prend l’Air, journées organisées par le Conseil Général de Loire-Atlantique.
Cette année, ce sera l’occasion de découvrir des œuvres, installations, projections de Cécile Clos, Peggy Sibille, Carole Thibaud, Anthony Cosset, Thomas Chatard et Antoine Ledroit.

 L’art prend l’air est organisé par le département de Loire-Atlantique.
[Toute la programmation du département]

Space Wagon

Carole Thibaud / 16mm et boucles super8

Présentation du projet « Space Wagon » soutenu cette année par Mire dans le cadre de l’EMA. Un projet de road-movie documentaire, un film qui parlerait de ce besoin de toujours partir, puis revenir. Du sentiment de liberté et de l’ivresse de la route… Projection des premiers essais en 16mm et premières expérimentations avec la tireuse optique TRUCA. Boucles super8 sur le thème du road-movie.

Anthony Cosset / Textes

Présentation 2012 (d’écrits poétiques réalisés entre 1991 et 2001).
Deux styles formels de poésie se reconnaîtront autour d’une prose libre ou composée dédiés aux livres: « SUITES » et « METRIQUES ». anthonycosset@gmail.com

Face à Face

Peggy Sibille / Installation Super8
comprenant 2 films Super8 couleur, un drap blanc, 2 tulles, 2 moustiquaires.

Projection : la Seine, filmée de Paris jusqu’au Havre, et la Loire filmée de Montjean sur Loire jusqu’à Saint Nazaire. Cette installation appartient à la série Fleuves (work in progress).

Deux projecteurs Super 8 placés face à face. Les deux fleuves se confondent, leurs images se superposent, se répercutent sur les supports. Entre les voiles, les spectacteurs déambulent, devenant ainsi acteurs : des histoires naissent, éphèmères. Chacun se crée un scénario selon les interventions, les gestes, la rencontre des silhouettes, ombres anonymes évoluant dans un espace flottant et vaporeux.

in frame with

Antoine Ledroit et Thomas Chatard / Tirages photographiques 60×40

Chaque semaine, les devantures de cinéma, les placards publicitaires s’habillent
de nouveaux films, de nouveaux titres, de nouvelles affiches.
Un acteur, une actrice, parfois les deux.
Les écrans, à l’intérieur des salles, suivent ce rythme.
Nouveaux films, nouveaux visages (presque les mêmes, un peu différents),
nouvelles histoires (presque les mêmes, un peu différentes).
Quelque temps. Une semaine, deux, parfois un peu plus.
Puis disparaissent.

 

In frames with suspend le mouvement mécanique du projecteur de cinéma qui projette 24 images par seconde pour saisir la matérialité de chaque image, photogramme qui compose un film, organise la révolte de l’infime pris dans un flux contre l’ensemble du mouvement, contre le défilement continu, célèbre le détail, le motif.

In frames with existe en regard d’un film en cours de réalisation, Sans titre (24XH2o). Ce projet de film expérimental se joue des frontières du cinéma (en tant que champs artistique et lieu de projection) pour questionner sa matière picturale, son défilement mécanique et régulier, film qui s’offre sur la toile de l’écran comme une peinture lumineuse mouvementée et perturbée.

La série in frames with présentée ici est donc exclusivement constituée de photogrammes issus de bandes-annonces de films de grande distribution trouvés dans des cinémas. Ces pellicules sont exposées à des éléments extérieurs (humidité, air, terre, compost…), pour les transformer, leur donner une nouvelle dimension, sensitive et politique, une nouvelle existence.

Ce geste nécessaire de détérioration est arrêté avant la disparition totale de l’image pour y sonder les vestiges qui résistent et les exposer.

Ces images chargées de grains et allégées d’émulsion révèlent alors leur matérialité et nous emmènent dans un autre environnement cinématographique. Les résidus des plans originels servent de décors à une nouvelle histoire, la fiction cède volontiers sa place à une matière organique. Le cinéma glisse vers la peinture et la photographie. Offrant un retour à la magie, à la transparence du support originel et instaurant un dialogue entre les vestiges fictifs de la pellicule, l’usure du temps et la lente érosion des souvenirs.

Woyou

Cécile CLOS / Installation vidéo

Se promener tout en restant allongé

Le voyage est imaginaire et la pause l’y invite.
C’est entre mouvement de l’esprit et suspension du corps que le vagabondage commence.
Mise en mouvement d’images fixes et lenteurs extrêmes :
Voici l’expérience qui me semble propice à l’évasion, à la création du paysage intérieur propre à chacun.