Projection de fin d’atelier : Lieux Communs

GEM film Lieux CommunsGEM2 film Lieux CommunsLieux Communs est une suite d’ateliers menés en 2013 par Mire sur l’Île de Nantes auprès du GEM de Nantes et de l’atelier ALISÉ.

A rebours de la production très homogène d’images souvent publicitaires qui montre l’Île de Nantes d’abord pour ses mutations architecturals, ce projet invoque le cinéma expérimental pour donner à voir, et à penser, les espaces banals et quotidiens d’un territoire du point de vue de l’usager.
De ces ateliers résultent deux films expérimentaux en Super8 réalisées in situ par les membres et usagers de ces structures de manière collaborative.

Pour clore l’année en donnant à voir les fruits de ce projet, Mire et les participants à l’atelier proposent cette séance gratuite au Cinématographe autour des deux films réalisés par les membres de l’atelier ALISÉ et par le GEM.
Ces films seront accompagnés de films expérimentaux sélectionnés avec les participants à l’atelier pour prolonger la thématique Lieux Communs. Où le cinéma permet de s’emparer d’espaces familiers pour créer ou révéler les dimensions esthétiques et poétiques de nos environnements quotidiens.

 

Programme de la séance

Lieux Communs : Film d’ALISÉ
2013 / Double écran Super8 / coul / sil / 4′
Deux films réalisés à l’atelier ALISÉ montrent deux espaces distincts à travers des rythmes et temporalités différentes.

Lieux Communs : Film du GEM
2013 / Super8 / coul / sil / 6′
Deux plans qui montrent le jardin du GEM, un coin à part au milieu de la ville qui grouille. Où des tomates poussent lentement, séparées par un simple voile du flux d’automobiles de la station service qui turbine à quelques mètres.

+

LE JARDIN EN MARCHE de Benoit SICAT  
2008 / Super 8 numérisé / coul / sonore / 26min
Un jardinier plasticien filme son jardin en Super 8 durant une année complète avant son départ. L’image raconte, l’histoire d’un incroyable jardin et de ses étonnants propriétaires. Entre le créateur du jardin, un certain Monsieur Julien, sorte de «facteur cheval» du jardinage – que nous ne verrons pas – et le jardinier-plasticien, qui se l’approprie, une histoire de terre, de filiation, se révèle à la manière d’une enquête… A  travers les voix des voisins les plus proches : M. et Mme Yvon, le passé et le présent se rencontrent.

HUS de Inger Lise HANSEN
1998 / 16 mm / coul / son / 7’ 30
Hus est un film qui tente de révéler les couches privées et cachées de nos habitations. Chacune des prises de vue de cette animation filmée en image par image expose à la lumière du jour une partie cachée de la maison. C’est un film à propos des processus temporels, à propos de la désintégration et de la construction. Considéré comme l’objet qui sépare le privé du public, la maison déconstruite puis reconstruite est examinée par l’effet de l’animation.

SUBURBS OF THE VOID de Thomas KÖNER
2004 / Mini DV / coul / son / 13’ 00
« Ce film est constitué de 2 000 images captées sur le net, toutes en provenance de la même caméra de surveillance routière située dans une banlieue du nord de la Finlande. Ce paysage enneigé, rythmé par la luminosité plutôt rare qui caractérise les zones géographiques proches du cercle polaire, ne fait que suggérer la présence humaine de manière très fugace. Certaines fenêtres d’immeubles s’allument, puis s’éteignent lentement replongeant le spectateur dans l’intemporalité et la mélancolie qui caractérisent d’ores et déjà les travaux de Thomas Köner ». (arte.tv)

DRILL de Takashi ITO
1983 / 16 mm / n&b / sil / 5’ 00
« Les images de l’entrée du dortoir d’entreprise dans lequel le cinéaste vivait alors. Centré sur un pilier, le film détourne les espaces à sa gauche et à sa droite, créant un espace instable similaire aux peintures anamorphosées. Réalisé comme SPACY et BOX avec une grande quantité de photographies, le film se termine dans un mouvement violent, mais c’est de là que vient sa poésie ». (Takashi Nakajima)

ALL MY LIFE de Bruce Baillie
1966 / 16 mm / coul / son / 3’ 00
Un simple panoramique sur une palissade fleurie accompagné de la voix d’Ella Fitzgerald chantant All My Life. De la réjouissante nostalgie de ce film à l’apparence légère, se dégage quelque chose de mystérieux et d’indicible sur le temps et le passé d’un lieu pourtant banal.

– – – – – – –

Plus d’informations sur le projet d’action de proximité Lieux Communs.

– – – – – – –

Le projet Lieux Communs est réalisé dans le cadre de « Passeurs d’Images ».Logo Passeurs d'Images

ALISÉ film Lieux Communs