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LABORATORY AIM DENSITY (L.A.D)*

Projections

Deux programmes de films sélectionnés par l’équipe de Mire à partir d’un appel lancé au réseau filmlabs.org.
Ce réseau qui recense une cinquantaine de structures, d’une vingtaine de pays, se rassemble autour de démarches et de valeurs communes : la mise en commun d’outils de production, l’intégration des manipulations techniques dans le processus de création, l’échange de savoir, l’entraide, la revendication d’une création libre, détachée des conventions et en marge d’un système économique dominant.
Si les différents laboratoires composant ce réseau sont disparates en termes de moyens, de compétences techniques et d’approches, allant du film 100% fait main proche d’une démarche punk, à un niveau d’équipement et de technicité frôlant l’exigence de laboratoires professionnels, les forces s’unissent autour d’une passion commune : celle du film argentique.

Laboratory Aim Density (L.A.D) est une sorte de prise de température de ce qui peut se faire à l’heure actuelle dans ce réseau.
Dans cette riche sélection, vous pourrez voir des films d’Europe, Amérique du Sud et du Nord, d’Asie, d’Australie, des films faits par des femmes et des hommes dans une parité quasi totale (constatée à notre grande joie à l’issue de la sélection, sans qu’aucun quota n’ait été appliqué), des gestes spontanés comme des constructions complexes, des manifestes politiques, des recherches formelles et esthétiques.
Vous serez amené à questionner votre perception, votre position de spectateur, à vivre des expériences sensorielles remuantes comme des états contemplatifs.
15 films comme autant de perles que vous aurez rarement l’occasion de voir, et encore moins projetés dans leur format d’origine.

* la « L.A.D » ou Laboratory Aim Density est une bande de film étalon standard de Kodak– représentant des niveaux de densité noir et de blanc, des couleurs et un visage (traditionnellement celui d’une femme) – permettant de contrôler le tirage de copies.

+  SOUPE au café Méliès (face au Cinématographe!) pour l’interlude entre les deux séances – PRIX LIBRE


19h – L.A.D 1 :

les films du dés-apparaître #1 if6les films du dés-apparaître – #1 – Mes cheuvs dans ta ******** de Oscar Hache (Burstscratch, Strasbourg)  2018 /16mm/ silencieux / 4’19

« les films du dés-apparaître » est un recueil de films proposant une descente vers les profondeurs des spécificités techniques du film (la pellicule).
Grain, négatif/positif, mouvement/fixité, continu/discontinu et autres oppositions constitutives y sont démembrées de façon tant progressive que répétitive, ou sur le modèle de l’acharnement méthodique du vautour décharnant sa proie.
#1 – Mes cheuvs dans ta ******** » est la première étape du démembrement.

 


Portrait_2_HD_ProResHQ-7-rPortrait de Douglas Urbank (AgX, Boston) /2017/ 16mm /silencieux/ 5’15
Un portrait imaginé, fait main, improvisé, flux de la conscience.

 


Drag.HautDrag de Bea Haut (Film in Process, Londres)/ 2017/ 16mm/ sonore/ 5′

Théâtre du Négligé.  La performance et le film viennent ensemble témoigner d’une réponse physique et poétique à un vieux sofa abandonné dans la rue. Transformer le rebut en action, comédie et plaisir. Un test mettant à l’épreuve la matière, le code de la route et les nerfs.



intext2 recadInternal and External Objects
de Giles Fielke (Artists Film Workshop, Melbourne)/ 2018 / 16mm /sonore / 6′

T.W. Adorno, Siegfried Kracauer, Michael Jackson, la Main de Leo, la Voix de Maddy, Apple, Film, Photographie, Solarisation, magnétophone à cassette Sony, Korg MS-10, the Book. Verre et Bois. Une Lampe torche. Le Bain chimique. Lumière.
Une expérimentation du tirage à plat avec de la théorie sociale.


katagami1800Katagami de  Michael Lyons (Kyoto/Canada/UK) / 2016/ Super8/ silencieux/ 3’15

Cette animation en stop-motion a été réalisée en photographiant et re-photographiant les imprimés réalisés au pochoir d’un kimono antique en positif et en négatif. Un jeu joyeux avec les illusions d’optique, les petites variations dans la répétition des motifs génèrent un effet de mouvement.
Photographié en Super-8 et développé à la main en utilisant du thé vert Matcha.



china not china 2 recadChina no China
de Richard Tuohy et Dianna Barrie (Artist Film Workshop, Melbourne) / 2018/ 16mm/ sonore 14’10

Hong-Kong a célébré les 20 ans de sa rétrocession ; à mi-chemin de la transition planifiée sur 40 ans de la politique « un pays, deux systèmes ». Taïwan, jadis Chine impériale, jadis Formos, désormais RDC (République De Chine) à la lisière du RPC (République Populaire de Chine). De multiples expositions de scènes de rues déforment l’espace et le lieu, créant un sentiment fluide d’éphémérité et de transition, de deux états, quelque part entre la Chine et la non Chine.


seaside2Sea side de Emmanuelle Nègre (Nice) /2018/ 16mm vers vidéo/ 3’43

Une pellicule 16mm trouvée sur laquelle apparaît une famille en vacances à la mer. Chaque personnage est gratté image par image.

 

 


still02_the-captured-light-of-an-instant (2)The captured light of an instant de Lichun Tseng (Filmwerkplaats, Rotterdam) / 2017/ 35mm/ dolbySR/ 20’44

Inspiré par les observations personnelles de Le Livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa, et de son guide touristique centenaire de Lisbonne. Ce film est une étude audio-visuelle sur le temps, une poésie visuelle recherchant différentes perspectives du temps, le passage du temps, le gouffre du temps dans l’expérience, l’esprit et l’espace. Un flux de passage du temps est créé par une conversation et une connexion entre le présent et le passé.


21h30 L.A.D. 2

PIFIES1800¡PíFIES!  de Ignacio Tamarit (Buenos Aires) / 2016/ Super8 vers 16mm/ 4′

¡PíFIES! (de l’argot espagnol, « erreur ») est une apologie des problèmes techniques des cinéastes amateurs.
Un collage rythmique où l’accent est mis sur les erreurs ou sur ce qui aurait été jeté par le cinéaste au lieu d’être gardé.
¡PíFIES! est le genre de film que j’aimerai voir quand je projette des films de familles mais qu’au final je ne trouve jamais.
À partir de chutes provenant de ma propre collection de films de famille, j’ai construit un collage rythmique où l’accent est d’abord mis sur les problèmes techniques filmiques : panoramiques violents, flous, zoom avant insensés, coupures brusques, ce qui aurait été jeté par le cinéaste au lieu d’être gardé dans le montage final.
Quoi qu’il en soit, ¡PíFIES! est finalement un éloge aux « home-movies », à ces films amateur faits maison, aux cinéastes qui filment leur famille, leurs voyages exotiques et leur vie de tous les jours afin qu’ils puissent être remémorés.


granular_film_coderre1 (2)Granular Film-Beirut de Charles-André Coderre (Double Negative, Montréal) / 2017/ 16mm vers 35mm/ sonore / 6’51

Réminiscences d’un voyage à Beyrouth. La mer. Les palmiers. Les immeubles. Les éléments se fondent sous le battement de mes paupières. Mes souvenirs ont maintenant leur propre vie séparée de mon existence.


absences_fantomeAbsences de Ø (L’abominable, la Courneuve/ LABO BXL, Bruxelles / les Scotcheuses) / 2018 / Super8 vers 16mm / sonore/ 5’10

1) Le fait d’être absent.
2) Défaut de présence à une réunion, à une assignation, à un appel.
3)  (Droit) Situation d’une personne dont on n’a pas reçu de nouvelles  depuis une certaine époque et dont la résidence actuelle n’est pas  connue.
4) (Psychologie) Arrêt momentané de la conscience, symptôme de l’épilepsie.
5) (Pluriel) Film réalisé à Bure, en Meuse, à propos d’un projet d’enfouissement des déchets nucléaires.


Moonless_03 recadréSans Lune de Sophie Watzlawick (LaborBerlin) / 2017/ 16mm/ sonore/ 8′

La tempête se lève. Au loin sur un bateau toutes voiles dehors, se mêlent les litanies des passagers et les jurons des matelots. La mer vomit sur eux, et ils vomissent sur elle.
Ode à la précarité dans un monde barbare.

 


DF5 (2)Dots Frequencies de Laurence Barbier (Burstscratch, Strasbourg) / 2016/ 16mm/ sonore/ 3’45

Partition graphique réalisée à partir de trames reproduites par tirage plat. L’image déborde sur la piste optique et produit des fréquences sonores.


Comfort stations2 recadréComfort Stations de OJOBOCA – Anja Dornieden & Juan David González Monroy (LaborBerlin) / 2018/ 16mm / sonore / 26’00

Comfort Stations consiste en un lot d’images et de sons trouvés avec un texte d’instruction composant une sorte de test psychologique. Les participants doivent s’ouvrir à expérimenter les événements avec tous leurs sens. Libre à vous de participer, mais s’il vous plaît, rappelez-vous de traiter ces expériences avec précaution.


An Empty Threat StripsStill redimAn Empty Threat de Josh Lewis (Negativland, New-York) / 2018 / 16mm / sonore / 8′

Un test de personnalité offrant essentiellement du dérapage.