Films sans caméra

Mire propose une sélection de films réalisés sans caméra, c’est à dire par action directe sur la pellicule : collage, grattage, peinture sur film sont autant de techniques utilisées par ces figures ayant marqué l’histoire du cinéma expérimental par de pures œuvres plastiques en mouvement, donnant lieu à une explosion de couleurs et de formes dansantes, guidées par le rythme de la musique et la dextérité de l’artiste.



Ga de Stéphanie Maxwell 1984/ 16 mm / coul / son / 5′
« GA est le premier film que j’ai fait en me servant de la technique de l’animation directe, mes premières images étaient très organiques et évoquaient l’art des grottes qui m’a toujours intriguée. » Stéphanie Maxwell.

Mothlight de Stan Brakhage 1963 / 16mm / coul / sil / 4′
Ce qu’un papillon de nuit pourrait voir de sa naissance à sa mort si le noir était blanc et le blanc noir.

Free Radicals de Len Lye 1958 / 16 mm / n&b / son / 5′
«FREE RADICALS utilise des lignes blanches gravées à la main sur de la pellicule noire, avec des oscillations entre chaque image, pour définir le nerf du cinéma comme un rituel de mouvement pétri d’énergie.» P. A. Sitney.

Fiddle-de-dee de Norman McLaren 1947 / 16mm / coul / son / 3’25
« McLaren souhaitait que ce film s’adresse uniquement aux sens. Le titre renvoie à la fois à la musique comme fil conducteur (« fiddle » veut dire « violon »), à
la prédominance du mouvement (« fiddle » signifie aussi « gigoter ») et à l’intention futile du film (« fiddle-de-dee » veut dire « balivernes »). » Caroline Zéau.

Film sans caméra F.S.C. N°1 de Giovanni Martedi 1974 / 16mm / coul / sil / 11′
Il s’agit d’une seule image (120 mètres de long), produite par collage direct sur un support transparent de différents produits adhésifs: cette mono-image devient film à la projection.

Trade Tattoo de Len Lye 1937 / 16 mm / coul / son / 5′
Dans TRADE TATTOO, Len LYE a recours à l’utilisation d’images ou de textures peintes à la main, de couleurs très vives, de caches-contre-caches, de négatifs, mais aussi à la prise de vue réelle et à des éléments abstraits.

Chinese Series de Stan Brakhage  2003 / 16mm / coul /sil /2’20
Il s’agit d’amorce 35mm noire que Stan Brakhage a scratché avec ses ongles.

Cameras Take Five de Steven Woloshen 2003 / 35mm / coul / son / 3′
C’est une longue romance de lignes qu’on explore dans cette animation, réalisée sans caméra, créée à la main et colorée par l’animateur de Montréal, Steven WOLOSHEN. Le morceau de jazz, un standard de Dave Brubeck, Take Five, est le point de départ de cette interprétation visuelle abstraite.