Rencontre avec Chris Welsby

Affiche (créa Boris Jakobek)Environnemental media art : Les Éléments naturels comme créateurs d’images et de mouvements

Dans le cadre de la création TIME AFTER, NANTES, Mire propose une une rencontre avec Chris Welsby. Une discussion autour de sa pratique de l’image comme forme symbiotique entre nature technologie.

Une présentation d’une démarche qui trouve son prolongement avec l’installation qu’il inaugurera au Jardin C le 14 juin. Cette rencontre sera appuyée par les projections de quelques films et se terminera par une discussion ouverte.

« Le processus de représentation du paysage n’est pas envisagé comme devant être séparé de la nature ou objectif de quelque manière que ce soit. Au lieu de cela il est vu comme une partie d’un modèle plus symbiotique dans lequel la technologie et la
nature sont deux parties inter-dépendantes d’un tout. »
Traduction d’une note de Chris Welsby en introduction de son site.

Chris WELSBY
Né en 1948 à Exeter Angleterre et vit a Vancouver, Canada
La longue implication de Chris Welsby dans le film et le média apporte une perspective historique à ce projet : son premier engagement dans les années 70 au sein de la London Filmmakers Coop, initiative majeure du cinéma expérimental européen, l’utilisation d’écrans multiples ou son travail d’installation, tant en film qu’en vidéo, puis l’attrait qu’il développe pour les images numériques et la programmation de logiciels informatiques.
Au cours de ce parcours exemplaire, deux choses sont cependant restées constantes dans la pratique de Chris Welsby : son attachement aux phénomènes naturels à travers l’idée de cycle ou de mouvement de la nature, et l’usage d’outils fabricant de l’image  au-delà de leurs limites conventionnelles.

Dans le cadre de l’évènement Time After, Nantes & Les Temps Suspendus au Jardin C.

« Le travail de Welsby permet d’envisager une autre sorte de  relation entre la science et l’art, dans laquelle l’observation est séparée de la surveillance et la technologie de la domination. »
Introduction – by Peter Wollen
in “Chris Welsby – Films/Photographs/Writings” (1980, Published by the Arts Council of Great Britain)

La forme d’ensemble de mes films peut être décrite comme la conséquence de l’interaction entre la nature prévisible et mécanique de la technologie et les qualités plus aléatoires du monde naturel. Mes installations en galerie portent sur les transformations qui ont lieu quand l’espace multi-directionnel du paysage est importé dans un espace architectural gouverné par les contraintes de la géométrie et de la perspective. La fragmentation conséquente du son et de l’image est une reconnaissance du rapport fondamentalement brisé entre la culture et la nature, une caractéristique du processus d’industrialisation.
Je n’ai aucun désir de capter ou de contrôler la nature. J’ai toujours perçu la nature comme interactive parce qu’une partie interagit avec une autre comme éléments d’un processus écologique : ce que j’ai voulu faire c’est insérer la technologie dans cette situation de telle manière qu’elle ne soit pas séparée de ce processus mais comprise en son sein, par exemple en utilisant le vent pour contrôler la vitesse de défilement de la pellicule –

 mon premier film a été réalisé en attachant la caméra à une girouette afin de permettre à la nature de faire tout le reste. Depuis lors, j’ai conçu des moyens pour permettre à la nature d’intervenir dans la fabrication de mes projets de cinéma et de média numérique. Le vent, la marée, la lumière qui change, la couverture des nuages, la rotation de la planète et les marées sont mon équipe de tournage et de montage. Je n’ai jamais réellement essayé de faire des films sur la nature, j’ai toujours essayé de faire des films qui, d’une manière ou d’une autre, font partie de la nature.
interview avec le cinéaste, par Federico Rossin
Les États généraux du film documentaire

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