#Juin : Le Soleil

Nouvelle Lune #Juin :

avec les films de Stan Brakhage et Gary Beydler

Cette nouvelle lune tombe dans la période du solstice de l’été. Dans cette nuit courte regardons le passage du soleil avec deux films des années 70 qui adoptent deux façons différentes d’observer l’astre céleste. Une observation quasi scientifique pour Beydler et une approche poétique et métaphorique pour Brakhage.

HAND HELD DAY de Gary BEYDLER 1974 / 16 mm / coul / sil / 6′ 00
Ce film a été réalisé en utilisant le «time-lapse», en une prise unique sur une route d’Arizona, de l’aube au crépuscule pendant 14 heures. Faisant face à l’ouest, Beydler tenait dans sa main droite un petit miroir, qui était cadré par la caméra faisant face à l’est. Un intervalleur contrôlait la caméra, déclenchant une exposition toutes les six secondes. On s’arrêta de filmer à cause de l’obscurité.

STAR GARDEN de Stan BRAKHAGE 1974 / 16 mm / coul / sil / 20′ 00
La Star, au singulier, est le soleil et sa métaphore est le projecteur que nous utilisons au début de ce film. Puis le soleil imaginaire commence son parcours au travers de n’importe quelle pièce assombrie dans laquelle est vu ce film. A midi (pour la narration), il peut être imaginé derrière l’écran. Puis il peut être vu déplaçant des pensées-lumières au travers de teintes de l’après-midi et imaginant les stars de ce film jusqu’à ce que se rétablisse une relation avec la lune. Ce soleil, oeil du cerveau de chaque spectateur, correspond très rarement au soleil de l’écran du film et quiconque est intéressé pour jouer ce jeu d’illumination multiple verra ce film dans sa version la plus complète à la lumière. Autrement, le film dépeint simplement (comme le dirait Brancusi): «une de ces journées que je n’échangerais pour rien d’autre».