Une traversée nocturne de la ville à la recherche de quelques zones d’ombres propices à la projection et accessibles à tout.e.s sans invitations ni laissez-passer.
Mire vous invite à une petite transhumance, en toute autonomie électrique et calorique (!). On y croisera du film 16mm et de la vidéo bien sûr, une performance sonore minérale, du feedback vidéo et des hauts-parleurs de marchés de Noël, et une première interplanétaire dans le noir le plus parfait. Tout cela niché dans les recoins de l’espace public nantais, et forcément agrémenté de surprises et amuses-bouches plus ou moins imprévus…
Un aperçu de la nouvelle scène 12 volts, exilée heureuse de l’hyper connexion, partie en exploration des micro-réseaux, zones grises et chemins de traverses.
Le parcours sera fixé à la dernière minute suivant la météo ou autres facteurs indépendants de notre volonté . Infoline : 07 60 51 83 25

Projections mobiles
Kinograph de Distruktur
2020 / 16mm / 1’
Ce film se compose d’une collection d’images (cartes postales et de
voeux, flyers, emballages…) accumulées durant les quinze dernières
années.
Les années, les souvenirs, les expériences attachés à chacun des matériaux laissent place à un flux dans la projection.
Goldman Crash de Riojim (aka Etienne Caire)
2018 / 16mm / 9’
Godzilla vomit sur l’écran 20 ans de blockbusters hollywoodiens frelatés dans un grand râle sexuel qui fait s’effondrer les tours jumelles du World Trade Center, signe cabalistique annonciateur de la Crise des subprimes. Ah, si l’armée n’avait pas jetée des produits toxiques dans la rivière. Un film supersonique.
Signal 8 de Simon Liu
2019 / 16mm vers DCP / 14’
La vie reprend son cours à Hong Kong, alors que les traces laissées
par la mobilisation citoyenne se transforment en lieux de mémoire.
Les ornements imitant la nature se révèlent parfois défaillants, transformant le spectacle en avertissement.
Life after love de de Zachary Epcar
2018 / 16mm vers DCP/ 8’ 25
Un glissement dans la lumière d’un parking, où les voitures garées deviennent à la fois les conteneurs d’une aliénation collective et des sanctuaires du renouveau émotionnel.
Performances
Last Resort d’Emilien Leroy et Caroline Beuret
Last Resort est un live inédit pour ressorts sonorisés et larsen vidéo sur tube cathodique. Éminents représentants de la scène 12 volts, ils nous gratifieront d’un live joué dans un endroit inattendu de la ville.
Caroline et Emilien étaient déjà les auteurs du projet voyageur Scherzo di porto Alang, basé sur la récolte de sons et d’images dans plusieurs zones portuaires.
Emilien est aussi connu comme musicien surréaliste sous le nom de Féromil, lorsqu’il revet son masque à gaz et fait hurler son détecteur de métaux.
Alexandre Chanoine
La pratique artistique d’Alexandre Chanoine (1986) est largement orientée vers la sculpture.
Il découvre en 2010 le grainage des pierres dans l’atelier de lithographie des Beaux Arts de Nantes.
Cette opération consiste à aplanir les surfaces de la pierre lithographique en les ponçant l’une sur l’autre à l’aide de sable fin et d’eau. Ainsi, il découvre le son que produisent les pierres. Son travail prend alors une dimension performative : l’oeuvre n’est plus un aboutissement, mais un médium pour jouer dans le présent et dans l’espace. Ses performances engagent des gestes répétitifs simples comme pousser, tirer, tourner, balancer…
Projection indoors
Darkness, darkness, burning bright
de Gaëlle Rouard
2021 / 16mm / 1h10
Avant-première interplanétaire d’un film unique dont il n’existe qu’un original.
Projection assurée de la main de l’alchimiste qui en a crée les images dans l’obscurité de son laboratoire.
+DJ set surprise