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Folds – Keira Greene

PRISME #5 - Exposition en cours jusqu'au 12 février !

Pour cette 5ème édition de PRISME, l’artiste britannique Keira Greene investit la Chapelle de l’Oratoire du Musée d’arts de Nantes avec son installation vidéo et sonore Folds !


30/11 – VERNISSAGE + performance de Hrvoje Spudić
entrée libre par le cour Jules Dupré à 20m de l’entrée principale

19h00 – Ouverture de l’exposition en présence de l’artiste

19h30 puis 20hRotoprojector I de Hrvoje Spudić .

Hrvoje Spudić, artiste, chercheur et inventeur hors-pair vient activer pour notre plus grand plaisir visuel l’un de ses Rotoprojector : un projecteur 16 mm qui prend vie dans une rotation incessante jusqu’à la déflagration de couleurs, tel un derviche tourneur atteignant la transe!

Rotoprojector I de Hrvoje Spudić

Folds

2021 / HD video / 16:9 / couleur / son / 7 minutes, 9 secondes /performance de Alexandrina Hemsley /distribué par LUX

Folds est un portrait filmé de la danseuse et écrivaine Alexandrina Hemsley qui explore les thèmes de l’intimité, de l’affirmation de soi et de la temporalité. Tourné au sein de l’environnement contrôlé d’un studio, l’œuvre s’amuse à explorer le concept et la pratique de la captation à travers une série de danses de 8secondes. Ces courtes performances on été filmées utilisant la caméra haute-vitesse Phantom de façon à ce que le public fasse l’expérience d’une chorégraphie ralentie à l’extrême. Folds est une performance seulement partiellement capturée par la caméra; après chaque ‘action’ (tournée à 1000fps) la caméra doit faire un retour en arrière et sauvegarder la séquence à 25 fps. En temps réel, durant ces minutes «perdues», la performance continue. C’est une production d’un temps doublé, visible et invisible, un procédé qui déstabilise les hiérarchies de prise de vues, de durée et de représentation. Folds est un portrait qui dévoile un monde de micro-mouvement par le ralenti tout en suggérant le monde hors-cadre.

Keira Greene

Keira Greene est une artiste travaillant dans le domaine du film, de la photographie, de la performance et du texte. Son travail s’intéresse à la vie et au paysage social et organique d’environnements spécifiques. Sa pratique comprend une approche collective qu’elle entretient à travers des collaborations de long terme dans différentes disciplines artistiques et scientifiques, comme actuellement avec les musiciens Paul Abbott et Michael Speers, les artistes de danse Katye Coe, Alexandrina Hemsley et Susanne Mayer et l’écrivain D. Mortimer.

Ses œuvres récentes abordent l’idée du corps et de l’expérience de l’émotion, en dialogue avec une pratique incarnée de la réalisation filmique. Keira Greene utilise divers moyens d’expression dans son travail vidéo qui incluent le texte narratif et le dialogue parlé mis en relation avec le non-verbal de la bande son, de la chorégraphie et de la performance. Elle étudie la danse et les techniques du mouvement, souvent considéré comme “somatique”, avec une approche critique de leur qualité historique, social, biomécanique et esthétique. Elle s’intéresse à la danse en tant que processus d’être par le mouvement et par comment sa pratique peut soulever des questionnements plutôt que de figer des savoirs.

Rotoprojector I de Hrvoje Spudić

Né en 1987 et basé à Zagreb (HRV), Hrvoje Spudić est un explorateur de la technologie et des techniques media. Dans sa pratique artistique, il arpente le son, la lumière, l’image, la mécanique et le print, menant sa recherche jusque dans leurs infimes unités.

Rotoprojector est un projet de recherche portant sur la transposition de projections de films en espaces physiques, ayant recours à des procédés mécaniques et aux phénomènes physiologiques d’image rémanente et de persistance rétinienne. En un sens, c’est une tentative de transformer la surface plane de projection en un cylindre infini tel le cinéorama de Grimoin Sanson au moyen d’une rotation mécanique. Il existe 4 itérations de Rotoprojector.

Dans cette première itération, le sujet de recherche est la rotation rapide et l’image abstraite. Les outils utilisés sont une table rotative et un projecteur analogique 16mm qui projette une boucle fermée de 12 plans d’un spectre de lumière – rouge, jaune, vert, cyan, bleu, magenta et leurs interstices nuancés.

Démarrant immobile, la projection est une image statique – une tache de couleur traversant le spectre deux fois en une seconde. Au début de la rotation (vitesse 1-60rpm), la projection est perçue comme une image tournante. A l’approche de la vitesse critique de 120rpm, l’image commence à s’étirer et le spectre commence à suivre le plan principal. A 120 rpm, la queue de la projection rattrape sa tête – la projection est perçue comme un cylindre statique de lumière: les lumières du spectre s’inscrivent dans l’espace apparaissant toujours aux mêmes coordonnées spatiaux. Au-delà de 120rpm, le cylindre commence à tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. à la deuxième vitesse critique de 240rpm, les couleurs du cylindre commencent à “sauter” envers leurs pairs complémentaires chaque demi-seconde