Lieux possibles 2012

Mire invitée aux Lits du cinéma

Dans le cadre de Lieux Possibles 2012 : L’institut du Point de vue, bien être et prospective.
L’institut du Point de vue est une manifestation artistique et culturelle sur le toit de la cité Pinçon, dans le quartier de la Benauge à Bordeaux.

Mire y propose une série de films en réponse à l’invitation du Bruit du frigo, structure hybride entre bureau d’étude urbain et collectif de création qui se consacre à l’étude et l’action sur la ville et le territoire habité, à travers des démarches participatives, artistiques et culturelles.

 

Vivre : passé présent futur

FRONTIER   de Jun MIYAZAKI
2003 / 16 mm / n&b / son / 23′ 00 / Japon

Dans mon enfance, j’ai habité dans un grand ensemble. Même si ça n’a été que pour une courte période, ça brûle encore dans ma conscience. Encore aujourd’hui, je peux filmer selon les angles de ma mémoire. Par le passé, j’ai filmé des grands ensembles sans succès, j’ai seulement achevé récemment. Ça m’a pris 20 ans pour réaliser que je peux les filmer juste comme ils sont. Il y a quelque chose à propos de ces résidences que je ne peux exprimer correctement par des mots. J’ai pointé ma caméra sur leur existence elle-même.
Délaissé de Marie TAVERNIER
2009 / coul / son / 45’ / France

Un film documentaire sur une parcelle oubliée et ses usages et appropriations aussi discrètes que remarquables.“La Maltournée à Saint-Denis, est un espace « délaissé » depuis la construction des routes qui aujourd’hui l’enserrent. Sous une apparente disgrâce, ce lieu se révèle à moi comme une clairière qui accorde la place au hasard, qui offre le temps de regarder, de réfléchir et de converser. Ce lieu sans destination, accessible sans distinction, permet une socialisation « inventive ». Les passants occasionnels comme fidèles m’ont tracé la carte de La Maltournée avant sa disparition.”
TERMINAL CITY  de Chris GALLAGHER
1982 / DV Cam ou 16 mm / coul / son / 9′ 00 / Canada

L’hôtel Devonshire dans la banlieue de Vancouver a été détruit par explosion : Gallagher a filmé l’évènement avec une caméra à 200 images par sec. et a manipulé les sons enregistrés sur le moment de façon à ce qu’ils soient joués à la même vitesse que les images. La destruction « artificielle » de la structure est rendue mystérieuse lorsque les explosifs s’accélèrent. La caméra retarde des rythmes naturels d’entropie, une roche fabriquée par l’homme implose dans un paradis statique de fumée et de poussière : la ville devient un nuage de poussière ; des applaudissements et des sifflets, des cris fougueux annonçant le vide. » Tony Rief

Retour de Bordeaux – La Benauge

Nous sommes allés sur les toits de la Cité Pinçon les 5 et 6 juillet pour la dernière séance des Lits du Cinéma, voilà quelques images de cet évènement comme on voudrait en voir plus souvent.