Clos-Toreau

LE QUARTIER DU CLOS-TOREAU

Depuis début 2005, un projet urbain vise à améliorer le quartier du Clos-Toreau. Celui-ci a bénéficié de la réhabilitation de logements, accueille désormais la ligne 4 du Busway, et bientôt un nouveau Centre Socioculturel.


De mai 2008 à mai 2009 : Jardin magnétique

Dominique Leroy a émis le désir de penser la pérennité des «Voyages magnétiques». Avec Jean-Yves Petiteau, il réactive le dispositif « sac-à-dos » (ordinateur relié à différents types de capteurs sonores piloté par un GPS) pour nourrir la cartographie sonore de 2006 par une cartographie émotionnelle. Ils ont combiné la technique des itinéraires développée par Jean-Yves Petiteau avec le dispositif portable expérimenté deux ans auparavant.

L’invitation a été lancée aux habitants du quartier pour commenter librement et individuellement un itinéraire de leur choix. Deux habitantes ont accepté de jouer le jeu : une femme aveugle, professeur de mathématiques, et une femme travaillant dans le spectacle vivant.

Les commentaires ont été enregistrés et des photographies ont été prises pendant les balades. Le système embarqué a ensuite permis la relecture et la pratique d’un parcours déjà réalisé. Ainsi, le « promeneur-auditeur » découvre par le corps et la parole, l’autre et son paysage, au fil de son récit.

Ce projet est pensé comme un jardin imaginaire qui se cultive et se nourrit du quartier, de la parole de ses habitants, d’où l’appellation «Jardin magnétique». Il invite les habitants du quartier à commenter librement et individuellement un itinéraire de leur choix. Deux itinéraires sont réalisés entre avril et juin 2008 et sont restitués en octobre pour les 35 ans du Clos-Toreau et de son Centre Socioculturel. L’objectif était que les habitants s’approprient cet outil et continuent de le faire vivre en l’alimentant de leur parole. Dans ce but, Mire passe le relais au Centre Socio Culturel en 2009.

Jardin Magnétique à Jard’N Jazz le 30 mai 2009 au parc de la Crapaudine à Nantes www.jardin-magnetique.org

A l’occasion de Jard’N Jazz, nous avons donné la possibilité de vivre un extrait des deux itinéraires réalisés en 2008 (passant tous deux par le Parc de la Crapaudine) grâce au dispositif d’écoute embarqué et de découvrir l’édition-trace de Jardin Magnétique.

Cet évènement a marqué la fin de l’accompagnement du projet par Mire qui l’a ensuite confié au Centre Socio Culturel du Clos-Toreau.

Jardin Magnétique, l’édition-trace en mai 2009

Écouter, habiter la ville #1 – Jardin Magnétique de Dominique Leroy, Jean-Yves Petiteau

16 pages, CD Audio

Lundi 5 janvier 2009 – Ecole d’architecture de Nantes –  14h – 18h – Amphi 1

Colloque La création, l’usage et les sens dans l’espace public

Entre 2006 et 2008, mire a développé des actions culturelles de proximité dans les quartiers du Breil-Malville et du Clos-Toreau, objets d’opération de réaménagement. L’objectif a été d’accompagner cette transformation en proposant une rencontre entre ceux qui sont chargés de gérer un territoire et ceux qui l’habitent, de questionner des usages et des pratiques par une action artistique.

Du 8 au 17 octobre 2008 au Centre Socio Culturel du Clos-Toreau première restitution : Projection en libre accès du site web, trace des deux itinéraires 2008 / Mise à disposition du système embarqué (dispositif sac-à-dos) pour vivre l’expérience (sur réservation)

Le samedi 11 octobre de 17h à 19h : Rencontre avec les habitants pour discuter, échanger vos impressions…

Contact : Centre Socio Culturel – 10 rue d’Hendaye – 44200 Nantes – T. 02 40 34 19 27 / Accès : Busway ligne 4 – arrêt Clos-Toreau


De septembre à décembre 2006 : Voyages magnétiques

Dominique Leroy a séjourné au Clos-Toreau où il a proposé aux habitants et personnes intéressées de parcourir le quartier en vue d’en réaliser une carte subjective par le biais d’un dispositif portable. Ce dispositif prend la forme d’un sac à dos équipé d’un ordinateur relié à différents types de capteurs sonores – sorte de sampler de plein air piloté par un GPS- permettant une «lecture augmentée» du quartier.

Pendant la résidence, le dispositif a été expérimenté et confié aux personnes vivant dans le quartier : habitants, travailleurs sociaux etc. C’est eux qui ont nourri la cartographie sonore du Clos-Toreau en enregistrant des sons et en confiant leurs paroles.

Ces voyages magnétiques sont devenus un moyen de partager et de jouer avec un environnement, le devenir d’un quartier.

Fin 2006, le sac-à-dos a rendu compte de cette cartographie mais il nécessitait toujours la présence de l’artiste pour être utilisé.


Mai-juin 2006 : Résidence « Entre deux »

Cette résidence s’inscrit dans le contexte de réaménagement du quartier du Clos-Toreau et plus particulièrement au niveau de la limite géographique entre le Clos-Toreau et Joliot Curie. Cette notion d’entre-deux va d’autant plus s’accentuer par le réaménagement urbain en cours. Elle a participé à révéler un instant de transition du quartier en donnant une place privilégiée aux habitants et à l’impact que les transformations occasionnent sur leur quotidien.

Dans ce contexte social, urbain et humain, notre objectif est de questionner à travers dans une action artistique des usages et pratiques. L’installation finale viendra compléter cette intégration locale du projet.

Artiste nantais, Dominique Leroy travaille sur la notion de « paysage sonore », sur la recomposition sonore d’un lieu. Sa démarche consiste à diffuser par différents dispositifs d’écoute (enceintes, hp…) des sons captés sur un territoire particulier. Ces sons sont émis tels quels ou recomposés, en prise directe ou non. À travers une observation des différents bruits engendrés par le lieu, il peut ainsi chercher à établir une identité sonore de cet espace. Il travaille dans et avec ce lieu et amène le passant ou l’habitant à devenir un « promeneur-auditeur ».

Temps forts autour de la résidence:

Un repas de quartier : Delphine Bailleul est une artiste cuisinière qui travaille en collaboration avec un scénographe sur des installations culinaires. Dans le cadre du festival Jardin’Jazz et en collaboration avec les jardiniers de la Crapaudine, elle propose un repas pour environ cent personnes. Ce repas est pensé comme un temps fort de rencontre entre les habitants du quartier et les différentes actions proposées.

Projection de Mire : Une projection (cinéma expérimental) d’environ une heure sur le thème du passage, choisi pour faire le lien entre les deux interventions.