Argentic rOdeo par nicolas mOuvement

Ecran-test

L’Ecran-Test est un espace ouvert à des adhérents qui souhaitent présenter leur travail artistique, que ce soit au commencement d’un projet, en cours de route, ou pour montrer des travaux plus anciens, dans une démarche de rencontre et d‘échange, afin de confronter les regards et de croiser les réflexions.
Le tout dans une ambiance conviviale et détendue…!
Ce vendredi 20 janvier, c’est Nicolas qui nous invite à découvrir son « Argentic rOdeo ».

Vous allez voir ce que vous allez entendre

/ le cinéma s’invente à la projection / la technique invente un langage / le spectateur invente ce qu’il voit /

Collage en direct de mots, de sons et d’images détournés…

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Sur les traces d’un cinéma primitif qui n’avait pas encore entamé sa rupture avec le monde du spectacle, nicolas mOuvement ressuscite le bonimenteur de films dans une forme hybride de spectacle mêlant art du récit, musique, bruitage et projection d’images.
Un « seul en scène » sans scène, au plus près des spectateurs, parmi eux, l’un d’eux, en amateur passionné. Plus qu’une forme de spectacle, une pratique, un geste, la quête d’un vocabulaire personnel. Le corps, la voix et les machines s’harmonisent dans une chorégraphie improvisée et renouvelée à chaque séance. Comme dans un rodéo argentique.
Devant l’individualisation des pratiques spectatorielles et la diversification des supports de diffusion, le bonimenteur sollicite notre imagination, invitant chacun à devenir ce que l’historien du muet Kevin Brownlow appelle « un contributeur créatif ».

« L’Asie a connu des dispositifs mixtes, comme le benshi japonais, qui tout à la fois mimait, criait et commentait le texte du film.
Même aujourd’hui, rien ne nous empêche d’imaginer le raffinement auquel pourrait prétendre le cinéma ainsi disjoint, lézardé, donné à voir et à entendre sur deux scènes à la fois. »
Serge Daney

« Inspiré par la figure fantômatique du bonimenteur de films, par l’imaginaire de son itinérance, j’explore depuis 2010 des lieux de projection les plus quotidiens possibles, des lieux de vie et de convivialité, loin des temples consacrés de l’art et de la culture. Aujourd’hui je cherche à approfondir cette notion de collage, d’écriture en direct, devant (et avec) le spectateur. Comment raconter cette histoire, la mise à mort du cinéma oral, l’immobilisation du spectateur dans le noir, comment raconter ça avec des sources et des supports hétérogènes. Ce sera l’objet de mon travail de résidence à Mire et de l’écran-test qui le ponctuera. »

nicolas mOuvement